Pourquoi la lecture à voix haute?

La lecture à voix haute tend à donner à l’auditeur l’impression qu’il lit lui-même le texte. Le lecteur, debout derrière un pupitre, sans regarder le public, essaye de se garder de « jouer » ou de « dire », de s’effacer derrière l’ écriture, de ne pas imposer son interprétation pour permettre au public de s’approprier le texte… Exercice difficile qui demande modestie et travail mais procure aussi le grand plaisir d’habiter pleinement un écrit.

Même s’il y en a d’autres, les motivations majeures restent un goût prononcé pour la langue française (mais aussi la langue espagnole), l’écriture et une urgence à partager les mots ici et maintenant, avec les auditeurs.
La lecture à voix haute permet d’entrer directement dans l’univers d’un auteur, d’une histoire, d’un genre, d’une écriture, au sein même de l’imaginaire et de trouver une façon de le partager avec d’autres.

Une chance, une nécessité et un défi !

Que ce soit en librairie, en médiathèque, chez vous, en famille, entre amis, à l’hôpital, en maison de retraite, sur scène ou dans un musée; assis, debout ou en itinérant… la même ferveur de capter et de renouveler l’imaginaire par le texte de l’un et la voix de l’autre.

Formée par Valérie Delbore des Mots Parleurs (lire l’article) et Caroline Girard de la Liseuse (lire l’article), Solange Bazely se lance dans l’aventure en octobre 2015 à Toulouse dans le cadre des Rugissants à la Cave Poésie René Gouzenne puis invente un cycle de Lectures du Sud à la Maison du Tango, participe à l’atelier “Les Entendre Dire“ dirigé par Laurent Perez (2016) puis Patrick Condé (2018 et 2020) organisé par l’Espace Culturel de l’Université Toulouse 1 Capitole, prête sa voix en plein air lors d’une randonnée sur les chants d’oiseaux, assure le prologue de la création musicale de Thierry Huillet sur « Buenos Aires » au domaine de Rochemontès, lit en pédopsychiatrie à l’Hôpital Purpan pour des adolescents en psychiatrie, lit et chante au Gérontopôle de Toulouse, récite pour un concert-lecture « Du flamenco au tango : duende y misterio » avec la pianiste Carmen Martinez-Perret et la violoncelliste Emmanuelle Bertrand, à la chapelle des Carmélites puis à Canfranc en Espagne, se joint à Marc Bélit pour assurer la promotion de son dernier roman, l’Argentina, publié chez Atlantica, prête sa voix pour la promotion d’un concert, diffusé dans le métro toulousain, en attendant d’autres aventures…

« L’unité du livre, ce n’est pas la page ni les feuillets, c’est la symphonie respiratoire ; la lecture est une nage spirituelle et le lecteur donne corps au livre, l’incarne et devient l’acteur du livre. C’est comme nager en rêve. […] L’écrivain vous donne son souffle et vous lui donnez le vôtre. C’est une mêlée. » Valère Novarina

Où ai-je lu ? :

A Toulouse : à la Cave-Poésie René Gouzenne, dans les Librairies Ombres Blanches et L’autre rive, à l’Institut Cervantès, à la Maison du Tango, au Café des Savoirs, au Musée des Augustins, au Musée Saint-Raymond, à la MJC du Pont des Demoiselles, au Manding’art, à la Chapelle des Carmélites, à la Maison d’Occitanie, à la Bibliothèque de l’Université du Capitole, sur la Place Saint-Pierre, sous le Pont Neuf, dans des jardins privés, pour l’association Chili, culture et solidarité à l’Espace des diversités, dans le métro…

Près de Toulouse : à la Ferme des 50 à Ramonville, à l’Orangerie de Rochemontès, au Musée de Carbonne, dans un bal à Auch, chez des particuliers…

Ailleurs : au Parc Naturel de Py-Mantet (66), à l’Eglise de Fuilla (66), au Celtic Pub et à l’Auditorium du Conservatoire à Tarbes (Festival Tarbes en Tango), à l’Hôtel de France et à la salle Capel à Nantes (3, 4 et 5ème Festival Les Allumés de Nantes), à Tango de Soie à Lyon, à la Médiathèque de La Bastide de Sérou (09), en l’église de Canfranc (Espagne), à la Bibliothèque centrale de Mulhouse… mais aussi à domicile…

A Paris : à la Maison de l’Amérique Latine, à la Fondation Argentine de la Cité Internationale, à la Mairie de Montreuil (7ème Tango Roots Festival), au Clan Destino, au Théâtre de la Terre…

Article “Une voix, leurs voix“ de Marie-Anne Furlan paru dans la revue La Salida de février-mars 2017
Article “Une voix, leurs voix“ de Marie-Anne Furlan paru dans la revue La Salida de février-mars 2017

Seule ou accompagnée par un musicien (Marcelo Mercadante au bandonéon, Solenne Burgelin à l’alto ou Wolfgang Löbert au piano et/ou concertina), en français ou en espagnol, la lecture captive et ressource, découvre, redécouvre, enchante et garde un mystère dans le silence.
Quand la voix est au service d’un texte, d’une histoire, d’un auteur, d’une écriture et que tout est possible !

Puis viendront les enregistrements, des créations radiophoniques et scéniques avec d’autres artistes, dans des lieux insolites, des parcours itinérants pour se ballader autrement…

Témoignages d’auditrices :

Au sujet des nouvelles de Julio Cortázar : “Je te redis tout le plaisir que j’ai à venir t’écouter. Je ressens chaque fois ce moment comme un luxe, un magnifique cadeau que tu nous fais en choisissant des extraits qui permettent de découvrir les facettes que tu as choisi de mettre en avant, et en nous les faisant déguster comme un délicieux bonbon. Et l’intimité ajoute au plaisir!“. Michèle, 13/02/2016

Au sujet des nouvelles de Mario Benedetti : “ J’ai vécu un moment magique. Ces trois textes m’ont captivée, le dernier surtout. Pour moi, cet énoncé “naturel“ et quotidien des faits, sans pathos, écrit avec la distance d’un observateur, emmenait dans une progression inéluctable à la chute abrupte du récit ….. Mortel ! Sans voix ! Mais la tienne, claire et bien rythmée, avec une articulation que pourraient t’envier les acteurs et comédiens qui n’articulent plus ( ! ) , aérée par les respirations que réclamait le texte pour toucher l’émotionnel……… Bouf ! Super ! Merci pour ce moment délicieux, j’ai adoré !“. Yva, 16/01/2016

Au sujet de la Danse de l’Araignée de Laura Alcoba, lue à la Maison de l’Amérique Latine à Paris : “Je suis bibliothécaire à Boulogne-Billancourt. Je voudrais vous féliciter pour votre lecture qui était vraiment remarquable !“  Mars 2017.

Avant de se professionnaliser :

Nostalgie du temps où je lisais des histoires à ma mère (quand c’est si souvent l’inverse) ? Où j’enregistrais des livres sur des cassettes pour l’association les donneurs de voix pour les aveugles et malvoyants ?
Souvenir mémorable de mon adolescence lors de plusieurs tournées estivales avec l’acteur Michel Galabru où je dansais, cousais, servais de page et m’amusais de ces improvisations constantes !
Réminiscence de quelques cours épiques de théâtre avec Christine Bergerac à Montpellier ?
Choc d’avoir écouté le poète mexicain Octavio Paz lire ses propres textes en espagnol et son traducteur Jean-Clarence Lambert, en français, au festival d’Avignon l’été 1992 ?
Hallucination alors que j’astiquais ma timidité maladive en lisant mes propres poèmes devant un premier public à la Bellevilloise, d’où une amitié de plus de vingt ans naîtra ?
Mémoire de dix ans de partage des textes de poètes latino-américains à Paris rencontrés grâce au poète chilien de Luis del Rio Donoso (et directeur de la revue La Porte des poètes) ?
De 1993 à 2003, je vais lire à voix haute, de façon empirique et spontanée, les poètes latino-américains (les anciens Cesar Vallejo, Vicente Huidobro, Nicolás Guillén…) et main dans la main avec le chilien Luis del Rio Dososo, l’Ambassadeur du Paraguay Rubén Bareiro-Saguier, l’uruguayenne Ingrid Tempel…)…

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Et ce, en dehors des études scientifiques qui prouvent ces bienfaits ! Voici un article en PDF : Lire pour aller mieux.

Article dans Théâtre(s) Le Magazine Lecture à voix haute : une hygiène de vie de Judith Sibony à propos de Caroline Girard, la liseuse

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