Dans le cadre du Festival International de Musique en Occitanie,
Samedi 6 juillet à 20h30 dans le Jardin du Musée Abbal, Carbonne (31)
En délaissant l’esthétique des grands orchestres ou du tango style Piazzolla, BIEN NUESTRO a en effet choisi de faire redécouvrir le tango avec guitare, comme dans la majorité des enregistrements de Carlos Gardel, ou comme avaient choisi de le faire de célèbres bandonéonistes tels que Ciriaco Ortiz ou Pedro Laurenz, voire Anibal Troilo ou Leopoldo Federico, ces deux derniers en compagnie de Roberto Grela, le Django Reinhardt du Tango.
La guitare est l’un des instruments fondateurs du tango, bien avant le bandonéon, même si, à l’arrivée des grands orchestres, elle est quelque peu délaissée en raison de problèmes de volume sonore. Cependant, forte de cette légitimité historique, elle s’est maintenue dans le tango plus populaire des bas-fonds, loin des beaux salons où la danse faisait fureur. Vient ensuite l’avènement du rock, période difficile pour le tango pendant laquelle des stars, comme Anibal Troilo, ont beaucoup de mal à faire vivre un grand orchestre. On réalise alors qu’avec une guitare, un guitarrón et un bandonéon, et grâce à l’apparition de l’amplification, il est aisé de voyager, d’animer des milongas, de jouer en concert.
Ce format de tango de chambre donnera naissance à des bijoux du répertoire que BIEN NUESTRO souhaite faire redécouvrir. Les membres de ce trio sont des musiciens actuels, passionnés de Jazz, ce qui donne une couleur toute particulière aux tangos qu’ils reprennent et à leurs compositions personnelles. C’est cette interaction qui fait tout l’intérêt de leur démarche artistique.
De la tradition, de la modernité, le tout animé par une curiosité musicale aiguisée, source de beaucoup de trouvailles, voilà l’univers musical que veut faire découvrir BIEN NUESTRO.
Solange Bazely met le pied dans l’univers du tango argentin dès 1992, avec une curiosité tous azimuts : elle danse, écrit, rencontre, écoute, voyage, chante…
En 1996, elle crée la première revue de tango argentin en France, La Salida, puis devient agent d’artistes argentins durant sept ans à Paris, notamment de Juan José Mosalini, Sandra Rumolino, Gustavo Gancedo, les Frères Flores, Blas Rivera…
Elle collabore à de nombreux projets où le tango est mis en valeur (Cité de la Musique, Salle Pleyel, livret de CDs pour Universal) dont celui du premier site spécialisé sur les musiques argentines.
Résidant à Toulouse depuis 2004, elle participe à la sélection des films autour du tango pour le festival Cinélatino, coordonne la commission Culture du festival Tangopostale de 2009 à 2015 et publie régulièrement la mise à jour d’une bibliographie sur le tango et la littérature du Rio de la Plata.