Lecture du Sud III : Ernesto Sábato – 30 avril – Toulouse

Ernesto Sabato3

Pour cette 3ème lecture du Sud, il s’agira d’aller à la rencontre de l’écriture romanesque de l’écrivain argentin Ernesto Sábato (1911-2011) avec un extrait de son roman “Le Tunnel“.

Samedi 30 avril 2016 de 18h30 à 20h – à la Maison du Tango – 51, rue Bayard – 31000 Toulouse – PAF 5 €

Physicien, romancier, essayiste et critique littéraire, son œuvre d’inspiration mêle réalisme et métaphysique, allie à une réflexion sur le monde une puissante créativité et témoigne de la difficulté de vivre dans le monde moderne.

Après des études de sciences physiques et de philosophie et la soutenance de son doctorat en physique, il se rend à Paris où il séjourne dans les années 1930, deux années décisives durant lesquelles il mène une double vie : il assiste aux cours à la Sorbonne, travaillant comme chercheur en sciences au sein du prestigieux Institut Curie aux côtés d’Irène et Frédéric Joliot-Curie, et devient poète le soir à Montparnasse, en compagnie des surréalistes dont il a fait connaissance.
Il abandonne définitivement les sciences physiques en 1945 afin de se consacrer exclusivement à la littérature. En 1945, il écrit des articles littéraires pour le journal la Nación qui mécontentent le régime de Juan Perón et l’obligent à quitter son poste d’enseignant.

Nommé par le gouvernement de Raúl Alfonsín, où il est président de la Commission d’enquête sur les personnes disparues en Argentine pendant la dictature (CONADEP), il recueille des milliers de témoignages de tortures, d’enlèvements, de viols et de crimes perpétrés par les militaires qui seront publiés à Buenos Aires en 1985 dans le livre Nunca más (Jamais plus).

L’univers romanesque d’Ernesto Sábato restera marqué par ces deux aspects de sa personnalité. Un va et vient passionné entre apologies et rejets, une alternance en quête d’interprétations valides de l’Homme et du monde. Une recherche pleine de curiosité, un plaidoyer en faveur de la contradiction, une vie que pourraient résumer ces mots de l’écrivain : On s’embarque pour des terres lointaines, on cherche la nature, on est avide de la connaissance des hommes, on invente des êtres de fiction, on cherche Dieu. Et puis on comprend que le fantôme que l’on poursuit n’est autre que soi même. Son premier roman, Le Tunnel, salué par Albert Camus et Graham Greene paraît en 1948. Suivront Héros et tombes traduit et publié en français dans un premier temps sous le titre d’Alejandra, considéré comme son chef-d’œuvre, en 1961, puis L’Ange des ténèbres qui constituent une trilogie de Buenos Aires.

Dans l’espace convivial de la Maison du Tango, aménagée pour l’occasion, Solange Bazely lira 45’ de son roman Le Tunnel puis ensuite  le public est invité à s’exprimer, échanger sur ce texte lu, comme dans votre salon, autour d’un verre ou de pâtisserie maison.

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